Olivier qui perd ses feuilles : pourquoi et comment l’éviter ?

Très apprécié pour son huile et ses fruits, l’olivier demeure un arbre populaire. Toutefois, malgré son aspect bien massif et sa bonne longévité, l’olivier reste un arbre fragile en ce qui concerne la conservation de ses feuilles. Il n’est pas rare que celles-ci tombent abondamment. Si vous observez un tel fait sur votre olivier à la maison, ces lignes apporteront des réponses à vos logiques interrogations.

Perte de feuilles : un phénomène inquiétant ?

L’olivier occupe une place de choix tant dans la culture populaire que dans la gastronomie et la religion. De nos jours, cet arbre centenaire trône dans le jardin de milliers de particuliers en France. Il présente au passage un bel aspect pour un aménagement extérieur. Véritable plante vivace, l’olivier s’avère facile à cultiver, lorsque les bonnes conditions de culture sont réunies.

Néanmoins, il peut arriver que l’olivier perde ses feuilles. En effet, en dépit d’une croissance extraordinaire et d’une taille imposante, l’olivier risque divers maux au cours de sa vie. De nombreuses raisons expliquent chez un olivier la perte de ses feuilles. Mais avant de vous jeter la pierre, notez que beaucoup d’entre elles ne sont pas de nature anthropique. Au banc des accusés, nous retrouvons en majeure partie les maladies dues à divers parasites.

L’olivier : un arbre exposé aux maladies

Parlant de raisons qui expliqueraient la perte des feuilles de l’olivier, les maladies y jouent un rôle majeur. En effet, durant sa longue croissance, l’olivier reste sujet à de nombreuses maladies naturelles du simple fait qu’il appartient à une espèce déterminée de plantes. Pour rappel, plus de cinq (5) sous-espèces d’Olea europaea sont classifiées par les botanistes. Voici trois (3) maladies courantes qui causent la perte des feuilles de l’olivier.

La cochenille

Cette maladie qui frappe les oliviers est causée par une superfamille d’insectes au nom éponyme. Autrefois appelés « poux des plantes », ces insectes se ruent sur la sève des oliviers qu’ils prélèvent. Très invasifs, ils agissent en véritables « bourreaux » sur les oliviers qu’ils appauvrissent et rongent en profondeur. L’une des seules solutions pour prévenir ce mal consiste à tailler régulièrement l’arbre. Aussi, la chaleur et l’humidité constituent des facteurs propices à la prolifération de ces insectes.

La fumagine

La fumagine représente une maladie provoquée par des champignons et organismes filamenteux parasites. La fumagine présente en abondance sur le tronc de l’arbre provoque très vite une asphyxie des feuilles. Ces champignons empêchent une photosynthèse adéquate des feuilles, ce qui ralentit significativement leur croissance, et du coup, affecte leur rendement. Les divers organismes que renferme la fumagine adhèrent assez facilement à la surface de l’arbre. Une action rapide est à privilégier dans ce cas.

L’œil de paon

Derrière ce nom évocateur se cache une maladie fongique qui neutralise la croissance des feuilles de l’olivier. Malheureusement très répandue sur le territoire français, la maladie de l’œil de paon s’attaque aux feuilles d’olivier qu’elle pénètre par les spores. Une fois implantée, elle cause la chute des feuilles et affecte la synthèse chrolophylidienne de l’arbre. La pluie et l’humidité accélèrent davantage la dispersion des agents infectants, qui jaunissent les feuilles et entrainent leur mort.

Le printemps et l’automne

Certes, le printemps ne constitue pas une maladie mais il comporte néanmoins son lot de risques. C’est durant cette saison que les oliviers restent les plus exposés aux affres des maladies suscitées. Bien que cette liste ne soit pas exhaustive, elle renseigne sur le rôle important que joue l’humidité sur un olivier qui perd ses feuilles. Par exemple, la maladie de l’œil de paon sévit davantage en cette saison où les plantes connaissent un excès d’arrosage.

En outre, durant l’autonome, attendez-vous à ce que votre olivier perde un peu de son feuillage. La raison fondamentale se nomme : la déshydratation. Ainsi, entre le printemps et l’automne, vous devez vous y prendre intelligemment avec l’arrosage de votre arbre d’olivier. En résumé, trop d’eau ou peu d’eau peut entrainer la perte des feuilles de votre olivier. Vous devez alors vous adonner à un savant dosage.

Comment éviter au maximum les maladies de l’olivier ?

La meilleure manière de protéger votre olivier contre la perte de ses feuilles consiste à bien la cultiver. L’olivier, pour sa croissance, nécessite un sol profond et suffisamment drainé. Alors :

·       évitez les sols trop secs ;

·       peu éclairés ;

·       et trop chaud tout le long de l’année.

Nous vous suggérons par exemple les sols argileux. De même, veillez à son exposition au soleil pour prévenir une température inférieure à 10 °C. Une température plus basse accélérera la perte des feuilles de l’olivier. Aussi, privilégiez un arrosage chaque semaine jusqu’à ses 5 premières années de vie. Une culture en pot sur terrasse ou sur balcon n’est pas à écarter.

Toutefois, demeurez attentif à l’hiver avec le gel ! Évitez que votre olivier y soit exposé. Notez par ailleurs qu’un bon engrais (comme le fumier de cheval) constitue un allié organique pour préserver les feuilles de l’olivier. En cas d’attaque, combattez avec des insecticides à l’huile de colza. De même, le sulfate de cuivre contenu dans la bouillie bordelaise peut alimenter votre arsenal de défense.